samedi 7 mars 2015

Triste bilan, rucher MAIA de La Gaude

texte et photos de Françoise Dalban: 
le mercredi 5 mars 
Voici le résumé de notre visite de ce matin au rucher de La Gaude
avec Alain, Xavier et Damien. (Antoine était absent, retenu par une réunion apicole au CREAT.) Nous avons dû malheureusement faire un bien triste constat:  
On croyait à tort que 7 ruches étaient encore actives,
mais en réalité il n'y en avait que 4, comme observé précédemment (début février):
les 3 que nous avions crues encore vivantes (#6,  9 , 12) étaient en fait en situation de pillage
par des abeilles extérieures.
Sur ces 4 ruches actives le mois dernier, 3 sont mortes (la 14, la A1 et la A2). 
Elles ont sans doute manqué de nourriture et de chaleur pendant le coup de froid de mi-février. 

On voit quelques rares abeilles entrer et sortir, mais là encore c'est du pillage, car à l'intérieur la colonie n'est plus active. Xavier pense que c'est une nouvelle preuve que les ruches Dadant ne sont pas adaptées pour notre pratique, car elles sont trop volumineuses et ne fonctionnent qu'avec des colonies suffisamment nombreuses. Or dans nos ruches les abeilles n'étaient installées que sur 4 ou 5 cadres, d'où des difficultés à maintenir la chaleur intérieure. Damien pense qu'il aurait fallu les partitionner en début d'hiver.

(cliquer sur les photos pour les agrandir)


Il reste donc une seule ruche active : la B1 mais elle est en pleine forme!
Il y a une bonne réserve de miel, du pollen, on voit les abeilles en ramener (apparemment c'est du pollen de romarin*), il y a du couvain bien fourni dans les trois cadres du milieu. On voit des œufs, de la ponte fraîche, on voit la reine qui semble aller très bien. 
Xavier pense que cette ruche a survécu parce que ce sont des abeilles locales: abeilles italiennes hybridées d'abeilles noires, d'après leur morphologie, alors que François avait installé des essaims importés de Slovénie, moins adaptés à nos climats.
La différence d'espèce s'explique par
-- soit un essaimage venu s'installer dans cette ruche 
-- soit une reine fécondée par un mâle d'une autre variété.

TRAVAUX PRATIQUES :
- Xavier rajoute un cadre bâti au milieu de la ruche pour que la reine ponde davantage. Il dépose dans le nourrisseur une pâte vitaminée et purifiante, contenant des huiles essentielles et des oligo-éléments, qu'il prépare lui-même avec son père, d'après les recettes de l'apiculteur Bernard Nicollet.  
- Il ajoute aussi du sirop de candy, avec de petites brindilles afin que les abeilles puissent s'y poser pour se nourrir, sans tomber dans le liquide. En opérant de cette manière, il pourra diviser l'essaim dans un mois environ.
- Xavier va transférer cette ruche dans notre rucher MAIA de St-Jeannet la semaine prochaine, pour lui donner les meilleures chances de se développer dans un environnement plus fleuri et plus ensoleillé.
- Damien nous conseille d'ouvrir les ruches vides, enlever le toit et le nourrisseur et
les basculer sur le côté, afin qu'elles soient bien exposées à l'air et au soleil. 
Cela évitera la teigne et les petites bêtes qui viendraient s'y loger, comme les loirs par exemple.

En ce qui concerne l'étude ITSAPS sur le piégeage des frelons, Damien nous précise qu'il va rédiger une synthèse des résultats de tous les ruchers participant, et qu'il nous la communiquera. 
Nous lui demandons s'il veut récupérer les pièges qui nous ont été fournis pour cette étude, et il nous dit de les conserver, ce dont nous le remercions.




La colonie B1 se porte très bien! Elle est la seule survivante.
Xavier met de la pâte 'candy' dans le nourrisseur.

Grâce aux brindilles, les abeilles peuvent 
butiner la pâte sans s'engluer.



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