Du miel made in UNS !
Grâce à un rucher installé discrètement dans le parc Valrose, l'Université Nice Sophia Antipolis produit son propre miel. Au delà de cette production artisanale, les responsables de ce rucher souhaitent sensibiliser le grand public aux menaces qui pèsent sur les abeilles et ainsi participer à la protection de cette espèce en voie de disparition. Une association est en cours de création.
Au total, ce sont 6 ruches qui sont maintenant installées sur le campus Valrose, au-dessus de la pelouse centrale, à l'abri derrière les arbres, chacune produisant environ 10kg de miel. Elles disposent d'un environnement de très bonne qualité : une bonne exposition, de l'ombre, de l'eau, des arbres et des fleurs, bref, de quoi faire le bonheur d'une abeille.
Alors soutenons nos apiculteurs et sauvons nos abeilles pollinisatrices.
On connait l'Université pour ses excellents laboratoires de recherche, ses formations innovantes, elle est désormais connue pour… son miel !
Derrière cette histoire, se cachent 4 hommes, passionnés d'apiculture. Tout commence sur le campus Carlone où Jean-Paul Nivoix, professeur certifié, y a installé 2 ruches. Gilles Llorca, responsable des espaces verts du campus valrose, lui propose de déménager ses ruches dans le parc, dans un environnement plus propice aux abeilles. Et demande à Benoit Derijard, chercheur CNRS et Laurent Turchi, ingénieur de recherche, tous deux à l'IBV et passionnés d'apiculture, de se joindre à eux pour gérer ce rucher.
Une association pour sensibiliser le grand public au sort des abeilles
Les 4 hommes vont créer une association qui se nommera "Apis Campus" et qui aura pour objectif de former ceux qui le souhaitent à l'apiculture et de favoriser l'essaimage. Cette association permettra également de constituer un réseau pour trouver des points de chutes aux abeilles en incitant le grand public à accueillir chez eux des ruches. En effet, "les ruches urbaines se développent de plus en plus" nous confie Benoit Derijard, "et la production issue de ces ruches est par ailleurs de bonne qualité grâce au programme "zéro phyto" mis en place dans la Ville de Nice. Sur le plan scientifique, nous envisageons d’ailleurs d’effectuer un suivi de la qualité du miel de ces ruches par la recherche de pesticides et de métaux lourds. Nous mettons également en place des moyens de lutte biologique contre les parasites afin de confirmer leur efficacité »."
L'association prévoit également la mise en place d'actions pédagogiques notamment lors de manifestions grand public comme la fête de la science, pour faire découvrir le monde des abeilles au moyen de ruches pédagogiques vitrées ou de l'organisation de visites du rucher à des petits groupes d'enfants.
Bien entendu, des actions de sensibilisation aux menaces qui pèsent sur les abeilles seront largement déployées. "Si l'Union Européenne vient d'interdire l'utilisation de 3 sortes de pesticides qui menacent les pollinisateurs, le danger est toujours là. A terme, ce sont nos fruits et légumes qui sont menacés et donc notre alimentation" alerte Benoit.
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